L’émouvant sauvetage du « Knebworth » …
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… qui a sombré devant Biarritz dans la nuit du 27 au 28 janvier 1930. »
Photographie du sauvetage, en pleine tempête, d’un membre d’équipage grâce au va-et-vient installé par les sauveteurs de Biarritz. On voit l’arrière du Knebworth où s’était réfugié l’équipage, seule partie encore émergée, échouée sur le banc de sable au pied de la roche de la Frégate.
Le « Knebworth » quitte Blyth pour Bayonne le 18 janvier de 1930, avec un chargement de 3.600 tonnes de charbon, son tirant d’eau, est de 19 pieds 6 pouces en avant et 19 pieds 7 pouces en arrière. il est sous les ordres de M. Joseph Schofield (certificat de compétence comme le maître No. 0010432). C’est un homme qui a une expérience de vingt années de mer et qui commande le « Knebworth » depuis plus de trois ans. Il a un équipage de 24 hommes. L’après-midi du 27 janvier, à 16h00, le capitaine demande à l’ingénieur en chef de garder une bonne tête de vapeur sur la chaudière de bâbord, en ajoutant qu’il peut vouloir de la vapeur aussi sur la chaudière de tribord, mais rien n’est fait dans la connexion avec la fuite. Le mauvais temps progresse pendant l’après-midi et, à 19h00, le capitaine décide d’emmener son navire au large. La vapeur augmente sur la chaudière bâbord mais les feux sur la chaudière de tribord n’ont pas été mis. Les treuils recevant pas assez de vapeur n’arrivent pas à monter le mouillage. Le navire dérive vers la terre. Les ceintures de sauvetage sont distribuées car il est impossible de mettre à l’eau les deux canots tant la mer déferle sur les roches. Un SOS est envoyé et à 9 heures le jour suivant une ligne de vie est reçue sur le navire (28 janvier). Huit hommes sont sauvés de cette manière. Le 29 janvier, la mer se calme un peu et un navire de pêche réussit à s’approcher pour sauver le reste de l’équipage (source archeosousmarine.net/knebworth.php)
La catastrophe a marqué les Biarrots par l’utilisation des feux de Bengale par l’équipage qui n’avait plus d’éclairage ni sirène pour annoncer sa détresse. Le navire s’est flanqué sur le rocher de la Frégate. La partie avant s’est brisée tandis que la partie arrière est restée échouée en avant du rocher. Les sauveteurs de Biarritz on mis en place un va-et-vient par câble et corde pour amener à terre les hommes d’équipage. 8 furent ainsi sauvés pendant que d’autres tentaient de rejoindre à la nage le rivage. Le vapeur de pêche « Le Marthote » de Socoa piloté par Turnaco, dit « Coquet ». Le navire devait être renfloué, mais l’opération n’eut jamais lieu. L’épave se situe à 7 mètres de fond sur le banc de sable à proximité de la Frégate. Le 12 août 1983, l’hélice de secours du Knebworth a été renflouée par les plongeurs Henri Chevrat, François Doyhamboure et François Foubert. Elle a été déposée à l’entrée du Port des Pêcheurs source : Naufrages dans le Golfe de Gascogne par François Doyhamboure et Eric Dupré-Moretti, editions CRESPB - IKUSKA, 2004.
Lors du naufrage, Robert Tait, de Newcastle-Tyne, a été sans doute éjecté par-dessus bord et s’est noyé au moment de l’accident.
Papier photo (agrandissement d’un document original?). État moyen (craquelures et rayures).
Format : jpeg, 34.5 cm x 26.5 cm
Type de document : Photographie
Date : janvier 1930
Période : Entre 1791 et 1982
Source : don de M. Chrisostome